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ALPHONSE BERTILLON, LE PÈRE DE LA POLICE SCIENTIFIQUE



Fiche anthropométrique de Bertillon, 1912.
Fiche anthropométrique de Bertillon, par lui-même. 1912. Collections historiques du Service régional d'identité judiciaire de Paris

Le 14 février 1914 à Paris l'inventeur des mesures anthropométriques, Alphonse Bertillon  s'éteignait à son domicile parisien. La police française et toutes les polices du monde ont pourtant continué d'utiliser son système de mesures anthropométriques pendant de nombreuses années.

Alphonse Bertillon est né en 1853 entre à la préfecture de police de Paris en 1879 comme simple commis aux écritures. Il ne se contente pas de classer les fiches mais imagine un système à même de confondre les criminels récidivistes qui représentaient la moitié des détenus dans les prisons françaises.

Relevé du signalement anthropométrique. Planche parue dans Identification anthropométrique (1893)
Relevé du signalement anthropométrique. Planche parue dans Identification anthropométrique (1893)

Il s'agit d'établir une fiche anthropométrique  pour chaque criminel ou délinquant avec une photographie, 9 mesures osseuses (la taille, l'envergure, la mesure de l'oreille droite ou du pied gauche...etc)  et un "portrait parlé" (description du visage et des signes distinctifs: tatouages, grains de beauté, cicatrices...). Le préfet de police de Paris, Louis Andrieux, ne croit pas à ce système, mais son successeur, Ernest Camescasse, accorde trois mois à Bertillon pour prouver la validité de cette méthode. Le 16 février 1883, un "cheval de retour" (un récidiviste) est identifié grâce aux fiches établies par Bertillon. Aussitôt le préfet crée un bureau des identités confié à Bertillon et le bertillonnage est généralisé . Sa gloire est à son apogée lorsque Ravachol  , un terroriste anarchiste, est confondu grâce à ces fiches en 1892. Bien que réticent au départ, Alphonse Bertillon accepte en 1894 d'intégrer à ses fiches anthropométriques les empreintes digitales qui permettent de distinguer des jumeaux ou des sosies. Elles permettent l'arrestation d'Henry-Léon Scheffer, l'assassin d'un domestique lors d'un cambriolage, en 1902 .


la fiche anthropométrique d'Henri-Léon Scheffer (mort au bagne en 1905), 1902.
Verso de la fiche anthropométrique d'Henri-Léon Scheffer (mort au bagne en 1905), 1902.


Bordereau accusant le capitaine Dreyfus d'après l'expertise de Bertillon
Photographie du bordereau datée du 13 octobre 1894. L'original a disparu entre 1900 et 1940.

Le nom de Bertillon reste néanmoins entaché par son rôle dans l'affaire Dreyfus puisqu'il a toujours soutenu, sur la base d'une expertise graphologique orientée  , que la capitaine Alphonse Dreyfus était l'auteur d'un bordereau  trahissant des secrets militaires au profit de l'Allemagne, et cela malgré les preuves de l'innocence du capitaine.

1 Comment


Passionnant article sur Alphonse Bertillon ! Il est fascinant de voir comment les techniques anthropométriques ont révolutionné l'identification criminelle au XIXe siècle. Ce qui m'interpelle particulièrement, c'est l'influence de ce système sur la mode vestimentaire de l'époque.


L'impact méconnu du bertillonnage sur la couture bourgeoise


Les mensurations précises introduites par Bertillon ont indirectement influencé l'industrie textile parisienne des années 1880-1900. Les couturiers de la haute société ont commencé à adopter des méthodes de mesure plus rigoureuses, notamment pour les robes de soirée à manches longues qui exigeaient une précision millimétrique pour épouser parfaitement la silhouette féminine.


"La science anthropométrique a donné naissance à une nouvelle approche de la confection, où chaque centimètre compte" - Archives de la Chambre Syndicale de…

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